
Les quatre Évangiles ne sont pas seulement destinés aux Chrétiens; ils sont également pour les incroyants. Les Épîtres, elles, s’adressent spécifiquement à l’Église et contiennent des vérités bibliques qui ne sont pas mentionnées dans les Evangiles.
Les épîtres de Paul
L’épître de Paul aux Romains
Probablement écrite en 57 après J-C, la lettre aux Romains a été qualifiée de 3manifeste du Christianisme3, beaucoup la considérant comme la lettre de Paul la plus approfondie sur le plan théologique.
L’église de Rome était une communauté composite, formé de juifs et de Gentils. Paul accorda une attention toute particulière aux relations entre Juifs et non-Juifs, les exhortant à demeurer unis car faisant partie du même Corps : le Corps de Christ.
Dans son épître aux Romains, Paul expose le plan éternel de Dieu pour le salut des hommes et comment Dieu, de Sa propre initiative, a organisé et rendu possible ce salut.
Le thème principal de cette lettre est la justice de Dieu. Paul y affirme que la justification de l’homme devant Dieu est basée sur la miséricorde et l’expiation accomplie par Jésus-Christ, et non sur la loi Mosaïque.
La première épître de Paul aux Corinthiens
Paul a écrit cette lettre depuis Éphèse, vraisemblablement à la fin de son ministère de trois ans dans cette ville, aux alentours de 55 après J-C.
La première lettre de Paul aux Corinthiens a été écrite pour résoudre les problèmes au sein de l’église de Corinthe : les divisions, l’immoralité, les abus vis à vis de la Sainte Cène, les faux apôtres, etc.
La seconde épître de Paul aux Corinthiens
Après s’être rendu à Corinthe, une visite qui lui fut pénible et durant laquelle l’apôtre Paul essuya bien des critiques, il revint à Éphèse et écrivit, avec beaucoup de larmes, une lettre « sévère » qu’il chargea Tite, l’un de ses enfants spirituels, d’apporter aux Corinthiens.
Des missionnaires itinérants venaient d’arriver dans la communauté de Corinthe et cherchaient à ternir l’image de Paul, avec l’approbation d’une majorité de l’assemblée. Ce groupe au sein de l’église semblait ne pas vouloir connaître ou reconnaître le ministère de Paul, ainsi que son autorité. La majeure partie dans cette épître a été écrite pour corriger les erreurs doctrinales.
L’épître de Paul aux Galates
Elle a été écrite après que Paul ait reçu un rapport que les faux-enseignements des « Judaïsants » s’étaient introduit dans les églises et que les Galates prêtaient une oreille attentive à ces faux docteurs. Les Judaïsants étaient un groupe de Chrétiens d’origine Juive, qui disait que le salut ne s’obtenait pas seulement par la foi, mais aussi par la circoncision et l’observation de la loi de Moïse.
Dans cette lettre, Paul démontra que la justification ne s’obtient que par la foi seule. L’épître aux Galates est le message de la liberté Chrétienne, d’une liberté au travers de la foi.
L’épître de Paul aux Ephésiens
Cette épître, tout comme celles aux Colossiens, à Philémon et aux Philippiens, a été écrite pendant que Paul était assigné à résidence, probablement à Rome où il fut emprisonné de 60 à 62 après J-C.
Les trois principaux thèmes de la lettre de Paul aux Ephésiens sont : la place du Chrétien en Christ, sa vie en Christ et sa force en Christ.
Dans la première partie, Paul expose les bénédictions – ou richesses – dont jouit le Chrétien. En parlant de ces bénédictions, il traite de la position stratégique de l’Église dans le plan universel de salut, tel qu’il a été conçu par Dieu. Paul affirme que c’est au travers de l’Église que Dieu souhaite manifester Sa gloire et Son salut au monde entier.
La seconde partie de la lettre traite en détail de la manière dont les Chrétiens doivent rester unis. L’épître aux Éphésiens est un message, pratique, autour de l’unité de l’église, cette nouvelle humanité dans laquelle les différences de races, d’ethnies ou sociales sont effacées en Christ, tous n’étant qu’un en Lui.
L’épître de Paul aux Philippiens
Paul voulait, au travers de cette lettre, remercier les membres de l’église pour leur générosité sur le plan financier et les encourager aussi à conserver leur unité et leur amour Chrétiens, en suivant l’exemple d’humilité établi par Jésus-Christ.
Il fallait également les prévenir du danger potentiel que représentaient les faux-docteurs, notamment ceux qu’on appelait les « Judaïsants ».
L’idée-force de cette épître est la joie. On y trouve à seize reprises le mot « joie », sous forme de verbe ou de nom, alors même que Paul a écrit cette lettre pendant qu’il était en prison, vraisemblablement à Rome, aux alentours de 61 après. J-C !
Oubliant ce qui est en arrière, Paul invite tous les Chrétiens de Philippes à se porter vers ce qui est en avant.
L’épître de Paul aux Colossiens
Cette lettre a également été envoyée pour corriger les erreurs doctrinales. En effet, le Gnosticisme, le légalisme Juif et le mysticisme Oriental s’étaient introduit dans l’église, niant l’incarnation de Jésus-Christ et qu’Il était à la fois Dieu et homme.
De nombreux titres ont été attribués à cette épître, mais celui « d’épître de la plénitude » est celui qui semble avoir obtenu l’adhésion générale. Cette plénitude est celle de la connaissance de Dieu, celle que les Chrétiens ont en Jésus-Christ.
Ils ont tout en Lui et, par conséquent, n’ont plus besoin de recourir aux religions païennes ou aux fausses doctrines telles qu’elles étaient propagées.
La première épître de Paul aux Thessaloniciens
Il semblerait que cette épître soit la première des lettres que Paul ait écrites, probablement à Corinthe, entre 49 et 54 après. J-C. Elle était adressée aux croyants de la ville de Thessalonique. Bien que Paul et ses compagnons aient passé moins d’un mois dans cette ville, une église florissante y avait vu le jour.
Comme les croyants de Thessalonique étaient victimes de persécutions, Paul leur a écrit cette lettre pour les réconforter, les féliciter pour leur fermeté et leur témoignage et les encourager à persévérer, soutenus par l’espérance du retour du Seigneur Jésus-Christ.
La seconde épître de Paul aux Thessaloniciens
Écrite sans doute peu de temps après la première des lettres aux Thessaloniciens, cette deuxième épître de Paul est intimement liée à la première et doit donc être étudiée à la lumière de celle-ci. Elle fait le point et se veut corrective. En effet, Paul va y faire le bilan de ses recommandations sur la sanctification et apporter quelques précisions sur le retour du Seigneur Jésus-Christ.
La première épître de Paul à Timothée
Les deux lettres de Paul à Timothée, ainsi que la lettre à Tite, sont appelées épîtres « pastorales » parce qu’elles traitent de la vie de l’Église. Paul a rédigé ces épîtres pastorales pour aider les responsables à assurer une bonne gouvernance de leurs églises et les exhorter à demeure intègres, en tant que ministres appelés par Dieu.
Adressée à Timothée, son fils spirituel qu’il avait laissé à Éphèse pour prendre en charge la communauté naissante dans cette grande ville, cette lettre de Paul était pour encourager Timothée dans son ministère de supervision de l’église, en dépit de sa jeunesse.
La seconde épître de Paul à Timothée
Ce sont les derniers mots connus pour avoir été écrits par Paul avant sa mort.
Quand il a écrit cette seconde lettre à son fils spirituel Timothée, Paul était en prison à Rome, attendant d’être jugé. Il avait été accusé, pour avoir prêche Christ, de propager une religion illégale qui allait à l’encontre de la vénération de l’empereur qu’imposait l’Empire Romain.
Dans cette lettre, Paul revient sur son passé et regarde aussi vers l’avenir, avertissant notamment de l’iniquité qui allait venir dans les derniers jours.
L’épître de Paul à Tite
Paul adressa cette lettre à Tite, qu’il considérait comme l’un de ses fils spirituels, au même titre que Timothée.
Tite était en charge de superviser les églises en Crète et Paul lui écrivit cette lettre pour l’encourager dans cette œuvre.
L’épître de Paul à Philémon
Paul a écrit cette lettre vers l’an 62 après. J-C, alors qu’il était prisonnier à Rome.
Philémon était un Chrétien de l’église de Colosses, qui avait une réunion d’église dans sa maison.
Dans sa lettre, Paul aborde avec tact et courtoisie un sujet sensible, celui de l’esclavage, et il va demander à Philémon d’accepter deux choses difficiles : pardonner à Onésime, son esclave fugitif, quelle que soit la gravité de sa faute; mais surtout, le considérer désormais comme son frère en Christ, son égal !
L’épître aux Hébreux
L’auteur de cette lettre est inconnu, mais beaucoup pensent qu’il s’agit de l’apôtre Paul.
Elle fut premièrement écrite pour les Juifs qui étaient en train de renoncer à leur croyance en Christ, notamment à cause des persécutions qu’ils subissaient. Alors qu’ils revenaient à leurs anciennes croyances et pratiques Juives, Paul, au travers de cette lettre, les exhorta à ne pas céder au découragement, à s’attacher plus que jamais à Christ et à continuer le combat de la foi.
L’épître aux Hébreux nous livre une merveilleuse révélation du Seigneur Jésus-Christ, de Sa prêtrise, de Son œuvre sacrificielle accomplie pour l’humanité et de la position en Christ du Croyant de la Nouvelle Alliance, de loin supérieure à ce qui était disponible sous l’Ancienne Alliance.
Christ offre un sanctuaire plus parfait et Son sacrifice purifie définitivement du péché. Il a accompli l’alliance de l’Ancien Testament, Lui qui est supérieur à tous prophètes, à Moïse même et à tout le système sacerdotal juif.
A la lumière de la suprématie du Christ, l’auteur exhorte ses lecteurs à persévérer dans la foi en dépit des persécutions, en leur rappelant les témoins héroïques de la foi.
Les épîtres de Jean
En plus de son Evangile, l’apôtre Jean a également écrit trois lettres. L’amour et la vérité sont les deux thèmes récurrents de ses épîtres.
La première épître de Jean
Considérée comme une lettre à l’Église au sens large du terme, elle traite des faux-enseignements du Gnosticisme et affirme, contrairement aux Gnostiques, que la connaissance spirituelle est accessible à tous les croyants.
Dans sa première épître, Jean écrit aussi beaucoup sur l’amour, un mot qui y apparaît à trente-trois reprises.
La seconde et la troisième épître de Jean
Dans sa seconde épître, Jean dit comment traiter avec les faux-docteurs.
Quant à la troisième, elle parle surtout de l’hospitalité Chrétienne.
L’épître de Jacques
Beaucoup considèrent que Jacques a été la première épître des livres du Nouveau Testament à avoir été écrite. Adressée aux Juifs Chrétiens qui avaient été dispersés dans tout l’Empire Romain, l’épître de Jacques a été écrite pour corriger des problèmes moraux et doctrinaux.
Le message de cette lettre est de vivre une vie conforme à la confession d’une personne de foi. Il donne le bon niveau pour la vie Chrétienne et traite de la manière dont les Chrétiens devraient se comporter dans l’Église et dans la société.
Les épîtres de Pierre
La première épître de Pierre
La première épître de Pierre est une lettre générale qui aurait circulé dans un grand nombre d’églises. Adressé aux églises d’Asie Mineure, Pierre encourageait les croyants à rester fidèles face à l’opposition et à la persécution.
Le mot-clé de cette épître est la souffrance, qui apparaît plus de quinze fois. Pierre a cherché à soutenir les croyants dans cette période de souffrances et de chagrin, en leur donnant des conseils pratiques sur la façon de vivre la foi Chrétienne en période d’épreuves et de souffrances. Pierre fait aussi remarquer que la souffrance est un moyen par lequel Satan tente de faire chuter les croyants.
La seconde épître de Pierre
L’absence de toute référence à la souffrance dans la seconde épître de Pierre donne à penser que cette lettre fut écrite avant la première, donc avant l’an 63.
Dans cette lettre, Pierre fait face à la même difficulté que Paul. De faux docteurs se sont infiltrés dans l’assemblée Chrétienne et ont introduit des hérésies destructrices qui nient la seigneurie de Christ et Son retour.
Au travers de cette épître, Pierre poursuit deux buts. Tout d’abord, encourager les croyants de continuer à croître dans la grâce et, d’autre part, les mettre en garde contre les faux-enseignements. Pierre exhorte les croyants à résister à ces hérésies, mais aussi à dépasser le stade de la simple conversion, pour s’engager dans une vie féconde de disciple.
L’épître de Jude
Le livre de Jude parle de ceux qui sont tombés loin de la foi. Il avertit l’Église des enseignants immoraux et de leurs faux enseignements.
Le Christianisme a toujours eu des adversaires : de faux-docteurs à l’intérieur et de féroces persécuteurs à l’extérieur. Jude exhorte ses lecteurs à combattre pour la foi apostolique.